Le « rapport » de Greenpeace est trompeur, rabâché et malhonnête

Les activistes de Greenpeace se sont donné du mal pour présenter un récent « rapport » sur leur campagne boréale comme le fruit de nouvelles recherches d’envergure, alors qu’en fait, ce document ne contient aucune nouvelle information; il ne fait que rabâcher les nombreuses déformations de la réalité et les faussetés dont sont truffées ses attaques irresponsables à notre endroit depuis des années.

En fait, Résolu a répondu avec force détails à toutes les accusations substantielles formulées dans ce document ou les a réfutées. Dans chaque cas, nous avons donné une réponse transparente, au vu et au su du public et des multiples parties prenantes de la région boréale. Le résultat? Tous les organes médiatiques crédibles qui ont enquêté sur notre différend avec Greenpeace et ses alliés – du Wall Street Journal au Washington Post en passant par le National Post et l’émission Enquête – ont soulevé des questions quant à l’interprétation des faits erronée de Greenpeace, à ses tactiques douteuses, à ses motivations profondes, ou à tous ces éléments à la fois.

Quand Enquête, l’une des principales émissions télévisées d’affaires publiques au Canada, a montré à Nicolas Mainville, alors directeur de Greenpeace Québec, les images falsifiées qu’avait publiées Greenpeace avant de se rétracter, il s’est dérobé à toute responsabilité de son groupe en répondant : « Cela me fait un peu rire[1]. »

Quand The Wall Street Journal a questionné Greenpeace au sujet de ses antécédents de déformation de la réalité et d’usurpation d’identité, Annie Leonard, directrice générale de Greenpeace États-Unis, a répondu en esquivant tout détail[2].

Si le verdict d’observateurs externes ne suffit pas, sachez que Greenpeace elle-même, mise en face de ses nombreuses faussetés devant les tribunaux, a été forcée de concéder, dans des documents juridiques, que les allégations faites à l’encontre de Résolu étaient des « hyperboles rhétoriques ne pouvant donner lieu à une poursuite ». Elle a décrit ses positions alarmistes véhémentes comme des « opinions subjectives non vérifiables » et sa description des activités de Résolu dans la région, comme « davantage figurée que littérale ».

Passons en revue, une fois de plus, les détails d’un certain nombre d’enjeux :

Forêt boréale et changement climatique

Greenpeace confond aménagement forestier et déforestation. Pourtant, les lois canadiennes régissant l’industrie forestière sont strictes, et Résolu les respecte ou les surpasse. Moins de 0,2 % de la forêt boréale du Canada est récoltée annuellement, soit une superficie dix fois inférieure à celle qui est perturbée chaque année par des causes naturelles comme les incendies de forêt et les maladies[3]. Quant à la vraie déforestation, elle est quasi inexistante. Le taux de déforestation au Canada est proche de zéro, soit 0,02 %, et il est principalement attribuable au développement commercial et autres utilisations industrielles, et non à l’industrie forestière.

Greenpeace insinue par ailleurs que les activités de récolte de Résolu entravent d’une façon ou d’une autre la capacité de la forêt boréale d’absorber le carbone atmosphérique nuisible. Ce qu’elle ne dit pas, c’est que la récolte et la gestion responsable des forêts sont reconnues et encouragées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies, car elles améliorent la capture du carbone[4][5]

Greenpeace tente aussi de dépeindre Résolu comme un partenaire non fiable pour les protecteurs de l’environnement, donnant pour preuve la fin de son partenariat avec le Fonds mondial pour la nature (WWF). Voilà une interprétation tout à fait fausse du cours naturel de notre partenariat. Résolu a été membre du programme Climate Savers du WWF, une entente de cinq ans en vertu de laquelle les sociétés chefs de file établissent des cibles ambitieuses en matière de réduction volontaire de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). En 2011, Résolu s’est engagée à atteindre une cible parmi les plus ambitieuses de l’industrie : une réduction de 65 % des émissions de GES avant 2015 par rapport aux niveaux de 2000. Nous avions dépassé notre cible avant le terme de l’entente, et à la fin de 2016, avions réalisé une réduction de 73 %. De plus, nous avons complètement éliminé le charbon de nos installations. Nous avons en effet été reconnus à l’échelle nord-américaine et mondiale pour notre engagement à l’égard de la réduction du carbone, de la gestion responsable des forêts et de nos pratiques de développement durable innovantes.

 
 

Collaboration avec les collectivités des Premières Nations

Greenpeace prétend respecter les droits des Autochtones à l’autodétermination économique. De nombreuses collectivités des Premières Nations ne sont cependant pas d’accord. Comme le dit Jack Picard, membre du Conseil de bande des Innus de Pessamit : « À notre avis, Greenpeace est un groupe environnemental qui recourt à des mesures extrêmes… Nous sommes tout à fait capables de nous exprimer. »

Le rapport omet les partenariats entre Résolu et les Premières Nations. Résolu a de solides partenariats avec plus de 40 collectivités des Premières Nations dans les régions où elle est présente, et a signé en 2015 un mémoire d’entente historique avec six d’entre elles, leur assurant 100 M$ en nouvelles occasions d’affaires[6].

 
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Greenpeace prétend à une « collaboration » quotidienne avec les Premières Nations, les gouvernements et les syndicats « pour favoriser […] des collectivités locales saines », mais passe sous silence ses nombreux conflits avec ces mêmes groupes. Citons à titre d’exemple le grand nombre de représentants ayant demandé à Greenpeace et à ses alliés de cesser leurs campagnes qui induisent la population en erreur et menacent les moyens de subsistance des collectivités forestières. Greenpeace a ignoré les parties prenantes, dont les collectivités des Premières Nations, les responsables gouvernementaux du fédéral et du provincial, les associations de l’industrie et les dirigeants syndicaux représentant des milliers d’employés et de retraités. 

Participation des parties prenantes

Ce que prétend Greenpeace au sujet de la participation et de la responsabilité n’est pas seulement malhonnête, c’est une insulte aux milliers de gens qui ont tenté de bonne foi de communiquer avec elle pour l’implorer de cesser ses campagnes déloyales qui causent des torts réels aux collectivités de la région boréale.

Il n’est donc pas étonnant que les employés de Greenpeace doivent dissimuler leur identité quand ils voyagent dans les collectivités de la région boréale, comme l’a rapporté le National Post[7].

Résolu collabore quotidiennement avec diverses parties prenantes : collectivités des Premières Nations, clients, employés, organisations non gouvernementales (ONG), organisations non gouvernementales environnementales (ONGE), partenaires commerciaux, représentants gouvernementaux, investisseurs et grand public.

La forêt boréale, habitat d’une espèce menacée

Greenpeace insinue que les activités de Résolu menacent la survie de populations de caribous des bois. Pourtant, près de 75 % du territoire habité pas le caribou des bois n’est pas accessible à l’industrie forestière dans les secteurs où nous exerçons nos activités, et dans les secteurs accessibles, 38 % de la superficie au Québec et 34 % en Ontario est réservée à des fins de conservation et autres[8]

Liberté d’expression, dissimulation de faits et bâillonnement des critiques

Greenpeace qualifie à tort notre poursuite devant un tribunal fédéral américain d’atteinte au Premier Amendement. Notre poursuite se base sur la loi américaine Racketeer Influenced and Corrupt Organizations (RICO), qui concerne les pratiques commerciales frauduleuses, y compris celles des ONG. La liberté d’expression ne protège pas la fraude ni n’inclut la diffamation ou la calomnie.

Greenpeace et ses alliés jouent sur deux tableaux. Quand ils défendent leurs allégations en cour, ils les qualifient d’« énoncés non vérifiables d’opinions subjectives ». Quand il s’agit de collecter des fonds, ces mêmes énoncés deviennent des « faits ». Voici le lien vers notre plainte intégrale.

 
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De plus, Greenpeace prétend que notre poursuite est un « acte délibéré » pour l’exclure du débat public. En réalité, notre poursuite vise à demander des comptes à Greenpeace et à ses alliés pour les dommages qu’ils nous ont causés – dommages qu’ils évaluent eux-mêmes à 100 M$.

Faire affaire avec Résolu

Greenpeace a eu l’incroyable effronterie de dire aux éditeurs qu’ils « collaboraient avec une société controversée liée à la destruction de forêts anciennes intactes », alors que les seuls groupes faisant l’objet d’une controverse sont en fait Greenpeace et ses alliés. En vérité, la forêt boréale n’est absolument pas « ancienne » au sens scientifique, et selon les Nations Unies, elle n’est aucunement « en danger ». La gérance environnementale et les pratiques responsables de Résolu dans la région sont reconnues dans le monde entier.

 
 

 

Le rapport de Greenpeace ne contient pratiquement rien. Ce n’est que du réchauffé, un condensé d’erreurs que nous avions déjà rectifiées. Il ne contribue aucunement à répondre à nos graves accusations, à expliquer les préjudices signalés par tant de journalistes indépendants et de parties prenantes ou à faire réellement progresser le débat sur le développement durable en Amérique du Nord.

Nous élever contre les déclarations fausses, les menaces et l’intimidation est une obligation morale. Elle implique de soutenir nos clients, nos parties prenantes et les collectivités de la région boréale, qui sont à nos côtés.


[1] 2016. Blogue Produits forestiers Résolu. L’émission d’affaires publiques Enquête souligne la désinformation faite par Greenpeace. http://blog.resolutefp.com/fr/2016/04/lemission-daffaires-publiques-enquete-souligne-la-desinformation-faite-par-greenpeace/ 

[2] 2016. The Wall Street Journal. The Case Against Greenpeace. https://www.wsj.com/articles/the-case-against-greenpeace-1466203663

[3] 2014. Gouvernement du Canada – Ressources naturelles Canada. État des forêts au Canada : rapport annuel 2014. http://scf.rncan.gc.ca/publications?id=35713&lang=fr_CA

[4] 2016. Produits forestiers Résolu – Communiqué de presse. Produits forestiers Résolu intente une poursuite pour manœuvres frauduleuses contre Greenpeace devant un tribunal fédéral américain. http://pfresolu.mediaroom.com/2016-05-31-C-O-R-R-E-C-T-I-O-N-de-la-source-Produits-forestiers-R-solu-Inc

[5] 2007. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Contribution du Groupe de travail III au quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2007. https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg3/ar4-wg3-chapter9.pdf

[6] 2015. Produits forestiers Résolu – Communiqué de presse. Résolu signe une entente avec six Premières Nations. http://pfresolu.mediaroom.com/index.php?s=28277&item=137035

[7] 2015. Financial Post. Battle for the Boreal.
http://business.financialpost.com/features/battle-for-the-boreal-forest-2 

[8] 2016. Calculs réalisés par Résolu. Calculs détaillés fournis sur demande. Données cartographiques provenant des systèmes d’information géographique (SIG) en Ontario et de la Fiche thématique du Québec, ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs. http://www.ec.gc.ca.indicateurs-indicators/default.asp?lang=en&n=8390800A-1#pa3

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