L’intégrité en réponse à la désinformation

 

Dernièrement, un article tiré d’un blogue a été publié sur le site Web du groupe anti-foresterie appelé Stand.earth, auparavant connu sous le nom de ForestEthics. L’article était signé par plusieurs groupes activistes marginaux et était présenté de manière grandiloquente comme une « lettre ouverte aux sociétés du Fortune 500 » (traduction libre). En réalité, il s’agit simplement d’une reprise des mêmes faits erronés et déformés concernant les pratiques d’exploitation forestière que certains groupes irresponsables mettent régulièrement de l’avant dans le cadre du modèle d’affaires qui guide leurs campagnes de financement. À titre d’organisation éthique agissant selon des principes bien établis et de chef de file mondial reconnu en matière de développement durable, Résolu croit qu’elle a le devoir de dénoncer les allégations fausses et trompeuses concernant notre Société et notre gestion des forêts, c’est pourquoi nous désirons remettre les pendules à l’heure aujourd’hui.

La forêt boréale du Canada est prospère.

Au cours des 25 dernières années, la superficie forestière du Canada est demeurée très stable[1]. Le taux de déboisement annuel s’est maintenu à moins de 0,02 % de nos forêts depuis 2010, et ce taux est en diminution depuis 25 ans[2]. Moins de 0,5 % de la forêt boréale est récoltée chaque année, et le taux de dommages causés par les insectes, les incendies et les maladies dépasse la récolte par un facteur de 10[3]. Et 100 % de la superficie récoltée au Canada est régénérée – c’est la loi[4]. Les Canadiens peuvent être fiers de leur vaste forêt boréale prospère.

Le Canada est un chef de file en foresterie durable.

Les forêts du Canada font partie des forêts les mieux réglementées et les mieux gérées du monde, grâce à des politiques d’aménagement forestier de classe mondiale reconnues à l’échelle internationale[5]. Le Canada est également chef de file mondial en matière de certification de l’aménagement forestier durable. Environ 10 % des terres forestières du monde sont certifiées, et 37 % du total mondial de ces terres forestières certifiées se situent au Canada[6]. Éviter les produits forestiers provenant du Canada augmente le risque d’exploitation forestière illégale et de déboisement puisque la demande de produits forestiers serait comblée par d’autres pays où les normes en matière d’aménagement forestier sont beaucoup moins rigoureuses[7].

Résolu pratique l’aménagement forestier responsable.

L’avenir à long terme de notre Société et des collectivités boréales au sein desquelles nous exerçons nos activités dépend de l’aménagement responsable des ressources naturelles sous notre garde. Résolu est fréquemment reconnue comme un chef de file mondial en matière de développement durable et un intendant des forêts responsable[8]. En fait, au cours des deux dernières années, nous avons obtenu la note « A- » pour nos divulgations relatives aux forêts à CDP, un système de divulgation reconnu mondialement qui permet aux investisseurs, aux entreprises, aux villes, aux États et aux régions de gérer leurs incidences sur l’environnement. Les résultats, qui sont les plus hauts atteints dans cette catégorie parmi toutes les sociétés d’Amérique du Nord, placent Résolu au niveau Leadership et témoignent des pratiques exemplaires que nous adoptons en matière d’environnement et des mesures prises pour gérer le risque environnemental et mettre en œuvre des programmes de surveillance[9].

Résolu prend des mesures décisives à l’égard des changements climatiques.

En 2011, Résolu s’était fixé l’un des plus ambitieux objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 de l’industrie – une réduction de 65 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2000 d’ici 2015. Nous avons dépassé notre objectif et, à la fin de 2018, nous avions atteint une réduction de 81 % de ces émissions. Nous avons également éliminé totalement l’utilisation de charbon sur place dans nos installations, et 74 % de nos besoins énergétiques sont comblés par des sources renouvelables[10]. Nous ne « minons pas les efforts de lutte aux changements climatiques » (traduction libre) comme Stand.earth l’allègue faussement. En fait, nous sommes à l’avant-garde de ces efforts.

La foresterie durable contribue à la lutte contre les changements climatiques.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU reconnaît l’aménagement forestier responsable comme méthode pour améliorer le captage du carbone[11]. Depuis les 25 dernières années, les forêts aménagées du Canada constituent un puits de carbone net, tandis que les forêts non aménagées sont une grande source d’émissions en raison des perturbations naturelles telles que les incendies, les insectes et les maladies[12]. En effet, selon le plus récent rapport du gouvernement fédéral intitulé L’État des forêts au Canada, les forêts aménagées du Canada continuent d’être un puits de carbone, puisqu’elles ont retiré 20 millions de tonnes métriques de CO2 de l’atmosphère en 2016[13].

Il nous incombe de remettre les pendules à l’heure.

La liberté d’expression ne permet pas le libelle et la diffamation. Afin que Stand.earth réponde de son comportement répréhensible, Résolu l’a finalement inclus dans une poursuite devant un tribunal américain. Le groupe occulte ce fait en traitant les poursuites à son encontre et à l’encontre de ses partenaires comme étant des « tactiques d’intimidation » (traduction libre), alors qu’en fait, Stand.earth est une partie nommée à notre poursuite en raison des tactiques irresponsables et radicales qu’elle adopte.

Pendant des années, Stand.earth a travaillé avec Greenpeace et d’autres groupes pour formuler des accusations trompeuses au sujet de notre Société, menacer nos clients et nuire aux collectivités boréales. Nous avons tenté à maintes reprises de mettre fin à ces campagnes activistes trompeuses en discutant de manière ouverte, mais en vain. En dernier ressort, nous avons porté notre cause devant un tribunal où un juge et un jury pourraient se prononcer sur la légalité de la conduite de groupes tels que Greenpeace et Stand.earth.

Dès que nous les avons obligées à étayer leurs allégations, ces organisations ont changé de discours. Après des années à déclarer que Résolu « détruisait les forêts » (traduction libre), par exemple, Greenpeace a admis dans les documents présentés au tribunal que ces accusations étaient « figurées plutôt que littérales », des « hyperboles rhétoriques » et des « déclarations non vérifiables d’opinions subjectives » (traduction libre).

La lettre de Stand.earth présente faussement l’état actuel du litige en cours en omettant des faits importants qui compliquent l’exposé narratif dans lequel elle se pose en victime – ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu de ses antécédents. Stand.earth affirme qu’un juge de la Californie « a rejeté » (traduction libre) les poursuites à son encontre, alors qu’en réalité, l’organisation a été retirée de la poursuite américaine parce que la grande majorité de ses propos et de sa conduite avait eu lieu hors du délai de prescription. Nous sommes loin d’une justification. Des poursuites contre l’allié de Stand.earth, Greenpeace, sont toujours en cours aux États-Unis et au Canada. En janvier 2019, le juge présidant les procédures aux États-Unis a reconnu le bien-fondé de certaines de nos réclamations contre Greenpeace et ses alliés. Bien que le juge n’ait pas autorisé que toutes nos réclamations aillent de l’avant, la cause progresse sur le plan de la diffamation et de la concurrence déloyale. Des entités de Greenpeace, dont Greenpeace International, ainsi que des particuliers demeurent des parties nommées aux poursuites. Greenpeace, reconnaissant que cette situation touche l’essence même de son action, a demandé désespérément que l’affaire soit rejetée. Cette tentative a échoué.

Les deux causes, aux États-Unis et au Canada, en sont maintenant aux interrogatoires préalables. À mesure qu’elles progresseront, nous continuerons d’informer le public au sujet des faits juridiques nouveaux tout en dénonçant les allégations fausses et trompeuses.

Résolu n’est pas seule à se montrer préoccupée de la désinformation par des activistes. Des milliers de parties prenantes qui vivent dans la forêt boréale et qui en dépendent – des Premières Nations à des dirigeants syndicaux en passant par des fonctionnaires municipaux – ont prié ces organisations activistes de cesser de s’attaquer à nos pratiques d’exploitation forestière responsable, sans toutefois être entendues. De nombreuses publications crédibles qui ont également enquêté sur notre différend avec Greenpeace et ses alliés – notamment The Wall Street Journal[14], The Washington Post[15], National Post[16] et The Globe and Mail[17] – ont soulevé des questions au sujet de la représentation erronée des faits par le groupe, de ses tactiques douteuses, de ses motivations sous-jacentes, ou de tous ces éléments.

Les sociétés qui réagissent aux campagnes de désinformation avec une stratégie de conciliation peuvent espérer que les activistes se radouciront et passeront simplement à leur prochaine cible. Notre Société a choisi une voie différente. Nous avons fixé nos limites et nous défendrons notre intégrité. Nous avons cette obligation envers toutes nos parties prenantes – plus particulièrement nos employés, nos clients et les citoyens des collectivités au sein desquelles nous vivons et travaillons.