Les collectivités de la boréales méritent des réponses de Greenpeace

À l’occasion de récentes sorties publiques ainsi que dans une série en ligne intitulée « 10 questions », Greenpeace a fait preuve d’une bonne volonté inhabituelle de répondre aux interrogations portant sur son comportement. 

Pourquoi inhabituelle? Parce que depuis maintenant plusieurs années, Greenpeace ignorait systématiquement les milliers de parties prenantes de la région boréale qui la suppliaient de cesser ses attaques contre la foresterie responsable. Les collectivités des Premières Nations, les citoyens, travailleurs, maires et autres leaders des collectivités locales ont écrit et téléphoné à Greenpeace, ont manifesté et se sont exprimés en ligne.  Leurs appels n’a suscité absolument aucune réaction.

 
 

Dans une récente déclaration publique, Greenpeace a reconnu avoir causé des dommages : « Nous sommes troublés par les récentes pertes d’emplois (...) dans l’industrie forestière, qui affectent des travailleurs et leur famille. » Et après avoir ignoré depuis des années les parties prenantes de la région boréale, Greenpeace se déclare maintenant prête à les écouter : « Nous savons que les femmes et les hommes de l’industrie forestière doivent être à la table de discussion [et] nous souhaitons parler aux travailleurs, qui connaissent le mieux les conditions sur le terrain. »

Dans l’intervalle, Greenpeace défend publiquement ses attaques nuisibles en invoquant la liberté d’expression. Mais cet argument de Greenpeace ne cadre pas avec ses propres déclarations sur le sujet : « La liberté d’expression est assortie d’une responsabilité – fondée sur l’honnêteté et la transparence. La liberté d’expression ne s’applique pas à la désinformation ni à propagande. »[1]

La longue liste de proclamations contradictoires de Greenpeace soulève des questions évidentes :

Si Greenpeace prône la transparence, alors pourquoi ne rencontre-t-elle pas les collectivités locales?[2]

Si Greenpeace est contre la désinformation, alors pourquoi soutient-elle que ses accusations sont des « énoncés non vérifiables d’opinions subjectives » qui « ne respectent ni la littéralité ni la précision scientifique »?[3]

Si Greenpeace sait que ses attaques nuisent aux collectivités boréales, pourquoi ne rappelle-t-elle pas les citoyens qui ont communiqué avec elle ou ne les rencontre-t-elle pas en personne?[4]

Voilà des questions légitimes qui méritent des explications.

C’est pourquoi nous utiliserons dorénavant le mot-clic #QuestionGreenpeace quand des interrogations de bonne foi de ce genre seront soulevées dans le débat public.

Il est temps que le public découvre si Greenpeace est véritablement attachée à la transparence.

Voici quelques micromessages qui nous serviront à lancer la discussion :

Pourquoi @Greenpeace a-t-elle ignoré tant de gens des collectivités boréales touchés par sa campagne? #QuestionGreenpeace

Pourquoi Greenpeace n’a-t-elle pas répondu aux milliers de citoyens ayant protesté à Saint-Félicien contre ses attaques?#QuestionGreenpeace

Si elle a tant de respect pour les travailleurs, @Greenpeace viendra-t-elle les rencontrer dans la région boréale? #QuestionGreenpeace

 
 
 

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