Lettres de Résolu au NRDC portant sur sa dernière tentative de désinformation

Le Natural Resources Defense Council (NRDC) mène depuis plusieurs années une campagne de désinformation au sujet des pratiques forestières du Canada. Les dirigeants et le personnel de cet organisme ignorent les communautés de Premières Nations, les maires, les syndicats et d’autres représentants des collectivités boréales qui ont exprimé leurs préoccupations en déplorant que ces affirmations trompeuses « dénigrent le travail d’aménagement forestier durable au Canada et causent de graves préjudices aux économies locales, aux collectivités et aux personnes qui vivent et travaillent dans la région boréale ». Ils font aussi abstraction des inquiétudes des associations qui représentent la vaste majorité des employeurs forestiers au Québec et en Ontario.

En septembre de l’an dernier, le NRDC a demandé à Résolu (et à d’autres producteurs de pâte du Québec et de l’Ontario) de faire des commentaires au sujet d’un rapport décrivant les activités forestières menées par les « entreprises » dans la forêt boréale canadienne. Le questionnaire initial contenait des erreurs, des questions sélectives et des interprétations étroites d’enjeux complexes. Ce rapport a maintenant été publié et présente le parti pris auquel nous nous attendions, malgré nos tentatives de bonne foi pour remettre les pendules à l’heure.

Nous avons publié notre réponse à la démarche initiale du NRDC dans laquelle nous décrivions nos préoccupations et énoncions des faits. Le NRDC n’y a pas donné suite et nous a réécrit plus tard pour nous demander des commentaires au sujet de ce rapport sans tenir compte de notre réponse élaborée. Nous avons également publié nos réponses subséquentes au personnel et aux dirigeants du NRDC pour que le public puisse évaluer le rapport à la lumière d’information dont ils ont apparemment fait abstraction.

Pendant que des collectivités forestières et des gens ordinaires luttent pour joindre les deux bouts, ce groupe d’activistes financièrement avantagé tente de contrôler leur vie à partir de leurs bureaux de New York et de Washington, sans même se soucier de l’exactitude de leurs affirmations et sans consulter ceux qui connaissent la réalité sur le terrain.      


Le 30 septembre 2020

Envoyé par courrier électronique : Courtenay Lewis, Projet Canada, Programme international, Natural Resources Defense Council, Inc.

Madame,

Nous avons reçu votre lettre type dans laquelle vous demandez des commentaires pour le livre blanc que vous êtes en train de préparer, mais plusieurs questions en suspens nous rendent peu confiants de pouvoir compter sur le fait que votre analyse sera pertinente ou même qu’elle sera rédigée en toute bonne foi. Dès le départ, nous devons souligner que l’analyse que nous avons faite de votre document révèle qu’il contient des erreurs grossières et nous ne comprenons pas comment le NRDC en est arrivé à ces chiffres.   

Cela fait près d’un an maintenant que les sociétés de produits forestiers, par l’intermédiaire de l’Association des produits forestiers du Canada, ont écrit à Gina McCarthy, présidente et chef de la direction du NRDC, pour demander un dialogue au sujet de nos préoccupations concernant les déclarations publiques troublantes et les méthodes douteuses du NRDC. Personne n’a donné suite à cette lettre, dans laquelle on pouvait lire ce qui suit : 

« Le pire, ça a été en novembre 2018 à l’Atelier nord-américain sur le caribou à Ottawa quand un membre du personnel du NRDC s’est adressé à un auditoire principalement canadien et a fait un certain nombre de déclarations malheureuses et complètement fausses – laissant notamment entendre que nous ne reboisons pas les forêts que nous récoltons au Canada. Les remarques n’ont pas été bien reçues par l’ensemble de l’industrie canadienne, les syndicats et le gouvernement, et elles reflétaient un manque de compréhension … »

Bien sûr, vous êtes la représentante du NRDC dont il est question et si une tentative a été faite par le NRDC de se pencher sur cet épisode honteux ou de s’expliquer, nous ne sommes pas au courant. Nous espérons toutefois que vous pouvez voir qu’insulter et que vous aliéner le secteur canadien des produits forestiers pour ensuite nous demander de vous aider à préparer votre rapport semble à la fois condescendant et insensé.

Votre position est aussi incompatible avec l’énoncé de valeurs du NRDC, dans lequel votre groupe promet de faire preuve de sensibilité à l’égard des collectivités touchées par votre travail, soit votre engagement à « protéger le droit fondamental de tous de pouvoir participer aux décisions qui ont des incidences sur leur environnement ». En novembre 2016, des dirigeants syndicaux représentant des travailleurs forestiers ont écrit à Rhea Sun, alors chef de la direction du NRDC, pour insister sur les torts irréparables que le travail du NRDC causait aux économies locales, aux collectivités et aux gens qui vivent et travaillent dans la forêt boréale. Un vaste groupe de maires de différentes municipalités du Québec et de l’Ontario a aussi écrit au NRDC à la même époque pour tenter de vous faire comprendre les dommages importants que votre équipe faisait subir à leurs collectivités. Mais le NRDC a aussi fait abstraction de toutes ces tentatives et vous n’avez pas donné suite aux demandes de visite et de rencontre ouverte. 

Au lieu de cela, vous avez continué à publier des rapports trompeurs au sujet des pratiques canadiennes d’aménagement forestier à partir de vos bureaux de Washington, D.C., très loin en distance et en esprit des gens et des collectivités que vous dénigrez. 

Comme vous le savez sûrement, le taux de déforestation au Canada est pratiquement nul et c’est parce que nos forêts boréales sont parmi les forêts les mieux réglementées et aménagées au monde, en conformité avec des politiques d’aménagement forestier de classe mondiale et internationalement reconnues. Évidemment, c’est pourquoi le NRDC a décidé d’adopter l’expression artificielle « dégradation forestière », qui est généralement rejetée par les gens qui travaillent dans ce domaine. Elle est arbitraire  et le NRDC lui donne le sens qu’il veut. 

Par ailleurs, le NRDC n’a pas l’autorité gouvernementale pour déterminer comment le Canada gère ses forêts. Ce n’est pas une norme de certification indépendante internationalement reconnue en matière d’aménagement forestier. Ce n’est pas non plus une publication scientifique ou un établissement d’enseignement respecté possédant un réel savoir-faire sur le terrain. Au lieu de cela, pendant des années, le NRDC a mené des campagnes de désinformation qui s’attaquent à notre industrie avec des déclarations non fondées tout en faisant la sourde oreille aux demandes de dialogue des collectivités, des travailleurs et d’autres parties prenantes et partenaires de l’industrie.

Comme votre lettre fait appel à un échange franc, nous voudrions aussi vous demander certaines choses. Quels donateurs du NRDC se sont engagés à subventionner votre Projet Canada? Nous sommes tentés de les informer de la façon dont leur financement est utilisé dans le but d’attaquer et de dénaturer, selon des méthodes qui vont à l’encontre des règles d’éthique explicites du NRDC. Nous peinons aussi à comprendre pourquoi vous nous demandez notre opinion maintenant alors que nous n’avons eu aucune nouvelle de vous pendant la préparation des rapports sur lesquels vous prétendez vous appuyer. Nous avons entendu parler de ces rapports à cause de fuites et d’informations tirées de médias dont vous êtes apparemment à l’origine, ce qui donne l’impression que vous vous souciez davantage de la publicité que de la vérité. Comment justifiez-vous cette approche? 

Seth Kursman

Vice-président, Communications d’entreprise, Développement durable
et Affaires gouvernementales

c. c. :

Gina McCarthy, présidente et chef de la direction, Natural Resources Defense Council, Inc.

Anthony Swift, directeur, Projet Canada, Programme international, Natural Resources Defense Council, Inc.


Le 10 février 2021

Mme Courtenay Lewis
Natural Resources Defense Council
1152 15th Street, NW
Washington, D.C.  20005
Par courrier électronique

 

Madame,

Quatre mois se sont écoulés depuis que nous vous avons fait parvenir notre réponse
au sujet du rapport, réponse dans laquelle nous posions des questions légitimes au sujet de votre méthodologie et de votre intention. À ce moment-là, vous avez insisté pour que nous vous répondions dans les plus brefs délais. Or, nous n’avons eu aucune nouvelle du NRDC dans l’intervalle qui a précédé cette dernière intervention.

Permettez-moi de revenir sur la séquence des événements, et sur les tentatives d’obstruction du NRDC, au bénéfice des observateurs qui ne sont peut-être pas au courant. Les collectivités locales et les dirigeants des Premières Nations ont exprimé de graves préoccupations au sujet des campagnes du NRDC, et ils ont demandé des commentaires de même que la tenue d’une réunion. À notre connaissance, personne n’a donné suite à leurs demandes. Des dirigeants syndicaux ont aussi écrit au NRDC pour décrire les torts que ses allégations trompeuses causent aux travailleurs forestiers et à leur famille. Ils n’ont reçu aucune réponse non plus. Les associations qui représentent la vaste majorité des travailleurs forestiers au Québec et en Ontario ont aussi écrit au chef de la direction du NRDC et cité une présentation « falsifiée » que vous, Madame Lewis, avez faite à l’occasion d’une rencontre à Ottawa comme étant le pire moment de la campagne du NRDC visant à discréditer la politique forestière canadienne. Encore aujourd’hui, le NRDC continue à se dérober à sa responsabilité d’expliquer cette tentative de répandre de la désinformation.

La « méthodologie » lacunaire que vous décrivez dans votre note ne fournit aucune réponse fiable. Vous faites référence à de nouvelles analyses et de nouvelles estimations qui, à notre connaissance, ne constituent pas de l’information communiquée publiquement. Elle ne nous permet aucunement de conclure à autre chose que des conjectures et des données recueillies à la pièce et compilées par
des inconnus. 

Les documents que vous nous avez envoyés ne mentionnent à aucun moment que nos pratiques d’aménagement forestier sont certifiées à 100 % ou que ces certifications sont vérifiées dans le cadre d’audits rigoureux menés par des tiers indépendants. Résolu est également un des plus importants détenteurs de certificats FSC en Amérique du Nord et tout notre approvisionnement en bois est certifié selon les normes Bois contrôlé du FSC. Pourquoi fait-on abstraction de ces importants faits? La conservation de la biodiversité, qui comprend la protection des espèces menacées, est au cœur des règlements provinciaux et fédéraux sévères qui régissent les activités forestières au Canada. Dans les documents que vous avez envoyés, on cite aussi des données sur le caribou qui ne tiennent aucunement compte des règlements que le Québec et d’autres provinces ont adoptés il y a longtemps pour protéger l’habitat – des règles strictement appliquées auxquelles nous nous conformons.

Notre entreprise prend très au sérieux les préoccupations et le bien-être de ses diverses parties prenantes et de ses partenaires des Premières Nations dans le secteur  forestier. Nous entretenons un dialogue avec eux, nous intégrons leurs commentaires dans nos pratiques de gestion et nous vivons et travaillons à leurs côtés.  C’est pourquoi il serait irresponsable de notre part de vous aider à préparer un rapport qui, si nous nous fions à ce que nous avons vu dans le passé, fera probablement abstraction de leurs préoccupations et dénigrera leurs moyens de subsistance. 

Par conséquent, nous vous demandons, à vous et aux dirigeants du NRDC, de réfléchir à la façon dont vous menez ce projet, peut-être pendant les évaluations stratégiques internes auxquelles vous faites référence. Vous pourriez commencer par une analyse des règles d’éthique du NRDC qui, du moins en apparence, font appel à un engagement et à une sensibilité dont vous n’avez pas suffisamment fait preuve jusqu’à maintenant.  

Entre-temps, nous vous invitons quand même à nous faire part de vos commentaires sur l’une ou l’autre des questions que nous avons soulevées — dans le délai fixé ou s’il vous est impossible de le respecter, dès que vous le pourrez.

Agréez, Madame, l’expression de ma considération distinguée.

Le vice-président, Communications d’entreprise, développement durable
et affaires gouvernementales,  

Seth Kursman

c. c.  Mitchell S. Bernard, Président intérimaire et chef du contentieux,
Natural Resources Defense Council, [email protected]

 


 Le 16 février, 2021

Andrew E. Wetzler
Natural Resources Defense Council
1152 15th Street, NW
Washington, D.C.  20005

Monsieur Wetzler,

Je vous remercie de la rapidité avec laquelle vous nous avez répondu. Cependant, j’ai bien peur que vous ne fournissiez aucune réponse substantielle aux points soulevés dans nos lettres du 30 septembre 2020 et du 9 février 2021.

En termes simples, votre campagne présente sous un faux jour les pratiques forestières canadiennes, ce qui cause des préjudices tangibles aux collectivités du Québec, de l’Ontario et de tout le pays ainsi qu’à de nombreuses communautés autochtones.

Vous n’avez pas encore réagi à la demande sincère que vous ont faite des maires, de même que des représentants des Premières Nations, des syndicats et des groupes commerciaux, de rendre visite aux collectivités et aux communautés directement affectées par votre travail et d’échanger avec elles. Cela ne signifie pas d’aller à Ottawa occasionnellement pour une conférence ni d’écouter des alliés triés sur le volet; cela veut dire de vous rendre en personne dans ces villes et de parler aux gens qui y vivent et y travaillent. Si vous êtes, comme vous le dites, ouvert à discuter de bonne foi avec les parties intéressées, toutes celles qui vous l’ont demandé peuvent-elles s’attendre à recevoir dans leur collectivité un dirigeant du NRDC ou un donateur de votre fondation dans un avenir prévisible?

Si nous avons communiqué avec les donateurs de votre fondation, c’est parce qu’ils partagent la responsabilité morale de la négligence du NRDC à l’endroit des collectivités boréales. Leurs règles d’éthiques, comme les vôtres, mettent l’accent sur la responsabilité envers les collectivités locales touchées; il est donc troublant de constater qu’ils vous ont demandé de répondre en leur nom.  

En outre, nous sommes surpris que vous disiez ne pas être au courant que l’APFC avait écrit à Gina McCarthy, nouvelle chef de la direction du NRDC. Cette lettre était datée du 3 décembre 2019, et madame McCarthy avait été nommée à ce poste près d’un mois plus tôt, soit le 5 novembre 2019. Bien que l’entrée en fonction de madame McCarthy fût prévue pour le 6 janvier 2020, plusieurs articles de la presse nationale avaient publié une entrevue avec elle au sujet de ses nouvelles fonctions, et citaient son titre de chef de la direction du NRDC. Par ailleurs, on pouvait la voir dans les vidéos promotionnelles du NRDC, apparemment filmées dans vos bureaux. De plus, dans notre lettre du 30 septembre 2020 adressée à madame Lewis, nous réitérions l’état d’ouverture de l’APFC. C’est pourquoi il est difficile d’y voir une omission, plutôt que l’indifférence persistante que nous avons évoquée à plusieurs reprises. Madame McCarthy a donc participé à la publicité, au financement et aux entrevues du NRDC et a collaboré avec son personnel – mais vous n’avez pas pu lui donner un simple panier de correspondance pour qu’elle reçoive les doléances des personnes qui subissent les répercussions du travail du NRDC? 

Je souhaite revenir sur certaines allégations dans votre lettre du 11 février 2021, qui continuent de suivre le modèle de désinformation du NRDC.

De multiples témoignages ont indiqué par la suite qu’à la conférence d’Ottawa, madame Lewis a fait des déclarations malencontreuses et totalement fausses; elle a entre autres laissé entendre qu’au Canada, l’industrie des produits forestiers ne replantait pas d’arbres dans les secteurs récoltés. Des chercheurs et professionnels de tout le domaine de la gestion forestière, dont des représentants d’ONG et du gouvernement composaient l’auditoire; ils ont manifestement été stupéfaits, et plusieurs ont accueilli cette déclaration avec incrédulité et risée. Vous dites que madame Lewis a simplement fait allusion à de nouvelles données laissant à penser que certains territoires [forêts] ne repoussaient pas, mais ce n’est pas ce qu’elle a dit.

Notre industrie n’a jamais soutenu que la plantation d’arbres excusait nos pratiques à elle seule. Au Canada, la réglementation fédérale et provinciale, comme les normes internationales, exige que les terrains récoltés soient régénérés rapidement. On a recours à la plantation d’arbres lorsque la régénération naturelle est insuffisante. Dans la forêt boréale canadienne, la régénération se fait naturellement dans une large mesure, et la biodiversité présente avant la récolte est progressivement rétablie. Vous mentionnez dans votre lettre qu’il faut aux forêts des décennies ou plus pour que les nouvelles forêts retrouvent les mêmes valeurs écosystémiques que les forêts qu’elles remplacent. Le processus auquel vous faites référence se nomme « stades successifs d’une forêt », et il se produit aussi dans les forêts naturelles non aménagées. Dans l’intervalle, toute une variété d’espèces bénéficie des stades intermédiaires jusqu’à la maturité de la forêt. Il en va de même après un feu – principal moteur de renouvellement de la forêt boréale canadienne. Dans certains cas, le renouvellement est en fait beaucoup plus long que dans les forêts aménagées, étant donné que la régénération naturelle peut s’avérer moins efficace. Pourriez-vous expliquer en quoi vos affirmations cadrent avec ces faits?

La plupart des prétendues recherches pour lesquelles vous fournissez des hyperliens proviennent de sources douteuses, comme d’autres groupes d’activistes. Il semble que les responsables de votre Projet Canada aient coordonné certaines activités avec Greenpeace, apparemment pour soutenir ses efforts visant à nuire aux collectivités boréales, et ce malgré les poursuites pour diffamation auxquelles elle fait face, tant au Canada qu’aux États-Unis.

Nous avons également demandé à madame Lewis si elle accepterait de tenir compte du fait que nos pratiques d’aménagement forestier sont toutes certifiées par des audits de tiers indépendants. Nous lui avons demandé si elle savait que tout notre approvisionnement en bois était certifié conforme à la norme Bois contrôlé FSC et que Résolu comptait parmi les plus grands détenteurs de certificats d’aménagement forestier FSC en Amérique du Nord. À ce jour, nous n’avons eu aucune réponse sur ces points essentiels ni de sa part ni de la vôtre.  

Il y a une réalité à laquelle votre campagne de désinformation ne peut échapper : tout le monde utilise quotidiennement des produits forestiers et en dépend donc. Il est vrai que le bois est une ressource abondante et renouvelable. Le NRDC ne propose aucune solution de rechange viable aux produits du bois, et n’explique pas non plus ce qu’il adviendrait si l’industrie accédait soudainement à ses exigences irréalistes. Chez Résolu, nous croyons au développement durable, et notre leadership en la matière est reconnu en Amérique du Nord comme dans le monde. Nous ne pouvons assurer un avenir durable fondé sur du sensationnalisme et des exigences irréalisables.

Plutôt que d’aborder nos réfutations substantielles ou les préoccupations des collectivités boréales, votre lettre était truffée de platitudes et reprenait même textuellement des extraits de paragraphes passe-partout sur votre site Web et de communiqués. Le NRDC et ses bailleurs de fonds promettent un engagement réel, mais ce n’est pas à vous qu’il incombe de déterminer si vous honorez vos promesses, mais bien au public canadien.

Il serait avisé de prendre un moment pour réfléchir à ce que pensent les Canadiens du fait que de riches fondations au-delà de nos frontières financent des activistes américains pour qu’ils leur fassent la morale au sujet de prétendues lacunes touchant leurs gagne-pain et leurs professions. Les dirigeants des ONG américaines, qui travaillent dans les gratte-ciel de Chicago et de New York, seraient-ils dotés d’une sagesse particulière faisant défaut aux gens qui consacrent leur vie et leur carrière à la région boréale? Les parties prenantes nous demandent souvent pourquoi le NRDC tient tant à déprécier le Canada, alors qu’il témoigne généralement beaucoup moins d’hostilité à d’autres pays comptant de grands territoires forestiers, comme la Russie, les pays scandinaves et les États-Unis. Si c’est parce que nous vous semblons plus faciles à manipuler, étant donné qu’environ 94 pour cent des forêts canadiennes sont publiques et régies par des politiques rigoureuses ainsi que des pratiques d’aménagement forestier de calibre mondial, vous verrez que vous faites erreur. 

Et si, comme nous nous y attendons, vous continuez, dans votre rapport à paraître, de vous livrer à des allégations fausses et diffamatoires, soyez assuré que nous nous joindrons aux parties prenantes vivant et travaillant dans les collectivités boréales, dont les peuples autochtones, pour révéler vos méthodes de travail illégitimes.  

Veuillez agréer, Monsieur, nos sentiments distingués.  

 

 

Seth Kursman

Vice-président, Communications d’entreprise, Développement durable
et Affaires gouvernementales

 

 

 

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